En fin d’année 2023, après une période marquée par des difficultés majeures, les acteurs de l’industrie du vélo nourrissaient l’espoir d’une amélioration en 2024. Pourtant, tout au long de l’année, des prévisions de stabilisation et de reprise ont été repoussées, du salon Taipei Cycle en mars à la Taichung Bike Week en novembre. Au second semestre, cet espoir s’est effondré face à une vague d’insolvabilités et de fermetures d’usines.
L’article en bref :
- L’industrie du vélo a subi des fermetures d’usines et des faillites majeures.
- Le marché est resté sous pression malgré quelques signes de reprise.
- Des initiatives européennes et des investissements visent un avenir plus stable.
Une industrie fragilisée par les fermetures et faillites
L’année 2024 a été marquée par une succession de fermetures d’usines et de faillites. Le groupe Accell a fermé une usine aux Pays-Bas et rappelé des vélos Babboe coûteux. Alors que Pon a délocalisé la production de Santa Cruz et Cervélo vers l’Allemagne. En Suisse, Flyer a déplacé sa production hors du pays pour s’adapter aux conditions du marché.
Parallèlement, des faillites ont touché plusieurs marques emblématiques comme Stella, Qwic et Amslod aux Pays-Bas, ainsi qu’Advanced Bikes en Allemagne. Le marché a souffert d’une demande en chute libre et d’entrepôts saturés.
Un marché sous pression et en mutation
Malgré quelques signaux positifs, les statistiques de 2024 montrent une situation tendue. Les exportations taiwanaises ont chuté, enregistrant un déficit de près d’un demi-milliard d’euros. Les usines tournaient parfois seulement un ou deux jours par semaine, faute de commandes.
Cependant, certains acteurs voient des opportunités dans cette crise. Des études prévoient une multiplication par cinq du marché des e-bikes d’ici d’ici à 2035, avec une concentration sur cinq pays clés : Allemagne, France, Pays-Bas, Espagne et Royaume-Uni.
Des signes positifs pour l’avenir
Tout n’est pas sombre pour l’industrie du vélo. La Déclaration européenne sur le cyclisme, signée en avril, place le vélo au cœur des priorités stratégiques de l’UE. En France, des programmes d’investissement visent à moderniser le secteur d’ici 2030. De même, en Pologne, Romet plaide pour des investissements immédiats.
En parallèle, des entreprises comme Cube Bikes prévoient d’établir de nouvelles usines, notamment en Égypte, pour renforcer leur chaîne d’approvisionnement.