Le marché des vélos électriques en Amérique du Nord traverse une période mouvementée. Yamaha et myStromer AG, deux acteurs majeurs, se retirent brutalement. Cette décision marque un tournant important dans l’industrie, où la demande stagne et les défis s’accumulent.
L’article en bref :
- Yamaha et myStromer AG arrêtent leurs activités de vélos électriques en Amérique du Nord à cause de la demande insuffisante.
- Yamaha continue de fournir ses moteurs électriques OEM à des marques comme Giant, mais cesse la vente de ses vélos.
- myStromer AG centralise la gestion des garanties et des pièces détachées via son siège suisse à partir de novembre 2024.
Yamaha : un géant qui replie ses ailes face à la lenteur du marché
En 2018, Yamaha a lancé ses vélos électriques aux États-Unis, avec un réseau ambitieux de près de 400 revendeurs. Pourtant, après six ans, le constat est implacable : l’évolution du marché nord-américain reste trop lente, surtout en comparaison avec l’Europe.
La marque japonaise ne peut plus ignorer ce décalage. Son activité OEM, qui fournit des moteurs électriques à des marques comme Giant, continue, mais les vélos Yamaha quittent définitivement les rayons américains.
Les raisons ? Une demande insuffisante combinée aux défis globaux du secteur empêchent de bâtir un modèle économique solide. Contrairement à l’Europe, où Yamaha poursuit sa progression depuis 2022, les États-Unis ne semblent pas prêts pour une révolution électrique.
myStromer AG : une décision immédiate pour recentrer ses priorités
Autre choc pour le marché : myStromer AG, spécialiste des vélos électriques premium, met un terme à ses activités en Amérique du Nord. L’entreprise suisse pointe un développement plus lent que prévu et des conditions économiques défavorables. Malgré une croissance à deux chiffres en début d’année, le marché n’a pas répondu aux attentes pour soutenir un modèle viable.
Les livraisons de Stromer et Desiknio cessent immédiatement. Cependant, les partenaires américains pourront toujours commander des pièces détachées et gérer les garanties via le siège suisse dès le 16 novembre 2024. Les consommateurs finaux ne seront pas laissés pour compte : les revendeurs continuent d’assurer l’après-vente et les engagements de garantie.
Une industrie face à des choix difficiles et des ambitions contrariées
Malgré des efforts pour consolider leur présence, ces marques quittent un marché où les obstacles se multiplient. myStromer AG évoque des efforts vains pour transférer ses opérations à un distributeur spécialisé. Les revendeurs Stromer, soutenus via des outils numériques, restent cependant actifs pour maintenir une relation client solide.
Pour l’industrie, ce retrait symbolise des ambitions contrariées face à un marché complexe et imprévisible. Le développement rapide du vélo électrique en Europe contraste avec l’adoption plus lente observée outre-Atlantique.