Les fabricants de fatbikes néerlandais subissent une chute vertigineuse de leurs ventes locales. Victimes d’une mauvaise presse et d’un marché saturé, ils se tournent désormais vers l’international pour sauver leur activité.
L’article en bref :
- Les ventes de fatbikes aux Pays-Bas s’effondrent à cause des modèles illégaux et de la mauvaise presse.
- Phatfour et d’autres fabricants se tournent vers l’exportation pour compenser la chute des ventes locales.
- Les marchés étrangers, comme la France et l’Allemagne, proposent des opportunités grâce à des réglementations strictes.
Un marché local à l’agonie
Aux Pays-Bas, les ventes de fatbikes sont en chute libre. Phatfour, l’un des leaders du secteur, constate une baisse de 75 % de ses ventes par rapport à l’année précédente. La situation n’est guère plus reluisante pour Urban Mobility, l’entreprise derrière Doppio, qui a dû déposer le bilan. La raison ? Une tempête médiatique autour des modèles à pneus larges et l’invasion de modèles illégalement importés ou modifiés.
Selon le fondateur de Doppio, Peter Eiselin, la faillite résulte directement de cette mauvaise publicité et de l’absence de soutien des assureurs, qui ont refusé de couvrir les e-bikes, bloquant ainsi les contrats de leasing.
Cependant, Phatfour n’est pas encore au bord du gouffre, bien qu’il admette que des changements sont nécessaires pour rester à flot. La saturation du marché est réelle, mais le problème réside surtout dans la concurrence déloyale des modèles non conformes aux normes.
La menace des modèles illégaux
Le fondateur de Phatfour, Mels van Hoolwerff, s’inquiète de l’impact des fatbikes illégaux sur les ventes des modèles légaux. Le marché, autrefois en pleine expansion, se retrouve à stagner sous le poids des importations non conformes. Selon lui, seule une répression sévère des contrevenants peut résoudre ce problème.
La récente décision de l’Union Européenne de bannir les fatbikes Ouxi V8 est un exemple concret de la lutte contre ces modèles frauduleux. Van Hoolwerff déplore que malgré ces mesures, certains fabricants continuent à vendre des produits illégaux, souvent à un prix dérisoire, rendant la concurrence insoutenable.
L’export, une bouée de sauvetage
Face à l’effondrement du marché local, de nombreux fabricants de fatbikes se tournent vers l’exportation. Phatfour, par exemple, réalise désormais 40 % de ses ventes à l’étranger, contre seulement 2 % l’année précédente. La France et l’Allemagne sont devenues des marchés clés, où la demande reste forte et les modèles illégaux sont quasi inexistants.
Contrairement aux Pays-Bas, ces pays exigent des documents de conformité lors de la vente, garantissant un marché sain et réglementé. Pour consolider ces opportunités, Phatfour développe activement son réseau de revendeurs en Europe, avec un focus sur les services après-vente et la logistique internationale.