Le Sommet annuel sur les vélos électriques d’Oxford, toujours très attendu, a réuni fabricants, experts et décideurs politiques. L’objectif ? Réduire les obstacles freinant l’adoption des VAE au Royaume-Uni, un marché encore en retard par rapport à l’Allemagne et aux Pays-Bas.
L’article en bref :
- Le sommet à Oxford a réuni des experts pour lever les freins à l’adoption des vélos électriques.
- Autotrader a intégré les vélos électriques malgré les préoccupations liées aux batteries défectueuses.
- La sécurité routière et le manque d’infrastructures freinent encore l’essor du vélo électrique au Royaume-Uni.
Autotrader : une plateforme automobile qui mise sur les vélos électriques
Le sponsor principal de l’événement, Autotrader, est généralement associé aux ventes de voitures et d’utilitaires. Mais, depuis l’année dernière, cette plateforme a inclus les vélos électriques dans son catalogue. Cependant, malgré cette expansion, l’adoption des vélos électriques reste limitée. Pourquoi ? En grande partie à cause de la mauvaise réputation des batteries.
En effet, sur les 66 000 incendies recensés à Londres, environ 150 sont liés à des batteries défectueuses, souvent achetées sur Internet. Pour remédier à ce problème, le gouvernement prépare un nouveau projet de loi sur la sécurité des produits, tandis que la Bicycle Association met en place un registre des fournisseurs agréés. Ces mesures visent à encadrer le marché et à rétablir la confiance des consommateurs.
Infrastructure et sécurité : un frein majeur à l’essor des vélos électriques
La sécurité routière est le principal frein à l’utilisation des vélos électriques, notamment pour les femmes. Le nouveau gouvernement travailliste a promis d’améliorer les réseaux de mobilité active, mais l’état des infrastructures cyclables britanniques reste problématique. Les pistes cyclables sont fréquemment fragmentées, mal entretenues et peu sécurisées, comparées aux réseaux européens. Ce contraste est un obstacle majeur à l’adoption.
Cependant, des initiatives comme la campagne « She’s Electric » de Loud Mobility tentent de changer les mentalités. L’objectif ? Présenter le vélo électrique comme une alternative stylée et pratique. Des événements permettent aux familles d’essayer des vélos cargo, les considérants désormais comme une option équivalente à l’achat d’une voiture.
Cibler les non-cyclistes : des stratégies innovantes pour attirer de nouveaux utilisateurs
Autotrader a une stratégie claire : attirer les 89 % de personnes qui ne pratiquent pas le vélo malgré leurs capacités physiques. Comment ? En intégrant les vélos électriques aux trajets quotidiens, en complément des voitures. Leur tirage au sort a attiré 300 000 participants pour seulement deux vélos.
En parallèle, des plateformes comme Forest facilitent la découverte du vélo électrique avec un parc de 800 vélos concentrés dans les zones 1 et 2 de Londres. Leur approche ? Réduire le coût de location grâce au programme « Bike to Work » et des crédits gagnés en visionnant des publicités sur l’application. Ce modèle ingénieux incite les sceptiques à essayer les vélos électriques, démocratisant ainsi leur usage en milieu urbain.
C’est une excellente stragégie mise en place au Royaume-Uni, surtout avec les récentes hausses d’importation de VAE en Europe depuis le début de l’année.
