Depuis plusieurs décennies, le Groupe BMC s’impose comme une référence dans le monde du vélo haut de gamme. Mais en ce début 2025, l’entreprise suisse entame un virage stratégique majeur. Au cœur de cette transformation : une réduction d’effectifs de 40 postes dans le monde et un recentrage sur ses gammes historiques.
Pour nous, amateurs et professionnels du vélo, cette décision soulève forcément des questions : que devient BMC ? Et surtout, que faut-il attendre de ce repositionnement ?
L’essentiel de l’article :
- BMC supprime 40 postes dans le cadre d’une restructuration mondiale.
- Recentrage sur les vélos de route, gravel, triathlon, VTT XC, e-road et piste.
- Mise en pause des marques Scor et Adicta Lab.
- Changement de gouvernance avec l’arrivée d’Alessandro Celli.
Pourquoi une restructuration maintenant ?
Les effets de la pandémie ont bouleversé le marché du cycle. En 2022, le boom du vélo atteignait son pic. Mais depuis, la demande a chuté et les stocks ont explosé. Le Groupe BMC n’a pas échappé à cette tendance. Malgré des ajustements dès 2023, les mesures prises n’ont pas suffi. BMC a donc annoncé une restructuration globale, affectant l’ensemble de ses bureaux, départements et marchés à l’échelle mondiale.
Selon l’entreprise, ces mesures sont nécessaires pour assurer la pérennité économique de la marque. La restructuration vise à alléger les coûts, mieux répondre aux nouvelles attentes du marché et se concentrer sur les vélos de route, gravel, triathlon, VTT Cross-Country, e-road et piste.
« Les mesures sont essentielles pour sécuriser l’avenir », a précisé le groupe.
Le recentrage produit : retour aux fondamentaux
Ce qu’on retient avant tout, c’est le recentrage sur les gammes historiques. Fini les expérimentations périphériques, comme avec les marques Scor et Adicta Lab, dont le développement est pour l’instant mis en pause. L’offre existante reste commercialisée, mais aucune nouveauté n’est prévue à court terme.
Ce choix stratégique montre une volonté claire de revenir à ce qui fait le cœur de BMC : la performance et l’innovation sur les segments vélo de route et électrique haut de gamme. Une décision qui pourrait séduire les cyclistes exigeants, lassés des gammes diluées.
Et dans le même esprit, d’autres marques du secteur font aussi des choix audacieux. Giant et Siemens misent sur la digitalisation du vélo, un exemple frappant de modernisation technologique dans le secteur. La filière toute entière est en mouvement.
Une gouvernance renouvelée : transmission et continuité
Autre changement notable : le départ d’Erwin Steinmann et Herbert Bächler, respectivement président et membre du conseil d’administration depuis plus d’une décennie. La relève est assurée par Alessandro Celli, juriste expérimenté et membre du conseil depuis cinq ans. Ce passage de relais marque une volonté d’injecter du sang neuf tout en assurant une certaine continuité stratégique. Par ailleurs, dans un autre contexte, Angell Mobility cherche un repreneur, une situation qui montre que même les acteurs innovants doivent parfois revoir leur trajectoire.
Qu’attendre pour les fans de BMC ?
Pour nous, cyclistes passionnés, cela signifie sans doute moins de nouveautés flashy, mais une qualité recentrée sur l’essentiel. Si vous êtes adepte de vélo BMC ou intéressé par un vélo électrique BMC, cette restructuration peut être vue comme un gage de fiabilité sur les modèles clés.
On espère tout de même voir BMC rebondir avec des innovations ciblées et pertinentes. Et pourquoi pas, retrouver leur place de leader sur les segments les plus disputés.
En résumé : recentrage, prudence, mais ambition
En bref, le Groupe BMC opère une transformation majeure pour faire face à un contexte économique difficile. Le mot d’ordre ? Recentrage stratégique et réduction des coûts, avec l’espoir de consolider son image premium dans le vélo de route et électrique. Cette restructuration pourrait bien devenir un modèle de résilience pour le secteur.
