Cowboy, la start-up belge connue pour ses vélos électriques design et connectés, vit un tournant majeur. Le groupe français Rebirth, déjà propriétaire de Peugeot, Gitane et Solex, a confirmé son intention de reprendre 80 % du capital de l’entreprise bruxelloise. L’accord, estimé à 15 millions d’euros, devrait être finalisé à la mi-octobre.

L’essentiel de l’article :
- Rebirth rachète 80 % de Cowboy pour un investissement de 15 M€
- L’objectif est d’atteindre l’équilibre financier en 2027 avec 40 millions d’euros de CA.
- Le plan prévoit la rationalisation de la production et l’élargissement de la distribution
- Cowboy conserve une image forte mais doit encore prouver sa solidité commerciale
Un rachat qui s’inscrit dans la stratégie de Rebirth
Le PDG de Rebirth, Grégory Trébaol, a confirmé l’opération dans Le Figaro. L’accord sera signé à la mi-octobre et fera de Rebirth l’actionnaire majoritaire de Cowboy. Après avoir déjà repris Angell en 2025, l’entreprise française confirme sa spécialisation dans le sauvetage de marques en difficulté.
Avec Peugeot, Gitane, Solex et désormais Cowboy, Rebirth construit un portefeuille solide capable de répondre à différents segments du marché du vélo électrique.
Ce rapprochement n’est pas une surprise : Cowboy avait déjà confié son assemblage à ReCycles, filiale de Rebirth, début 2025. L’objectif affiché était alors de réduire les délais de livraison et d’améliorer la qualité de fabrication.
Cowboy : une pépite au bord de la faillite
Malgré son image forte et son design plébiscité, Cowboy traversait une période critique. Depuis sa création, la marque avait levé plus de 134 millions d’euros auprès d’investisseurs prestigieux comme Exor (famille Agnelli). Pourtant, le modèle économique n’a jamais trouvé son équilibre.
D’ailleurs, voici quelques chiffres marquants :
- En 2024, le chiffre d’affaires a chuté de 36 %, à seulement 21,7 millions d’euros
- La perte opérationnelle s’est élevée à 21 millions d’euros
- En 2025, la perte attendue reste de 8 à 10 millions, pour un chiffre d’affaires de 20 à 22 millions
Ces difficultés faisaient planer la menace d’une faillite, à l’image de VanMoof ou Angell. Cowboy a aussi dû gérer un rappel massif de cadres en 2025… Un coup dur supplémentaire pour son image ! Une situation que nous avions détaillée dans cet article consacré à la faillite évitée de Cowboy.
Le plan de sauvetage de Rebirth
Pour remettre Cowboy en selle, Rebirth applique une stratégie déjà utilisée avec succès sur d’autres marques :
- rationaliser,
- standardiser
- élargir la distribution.
Standardiser les composants
Jusqu’ici, Cowboy développait de nombreuses pièces en interne, un choix coûteux et risqué. Rebirth veut désormais miser sur des pièces plus standards et plus accessibles. Ce qui réduirait les coûts de production et limiterait les délais de réparation. Selon Trébaol, cette mesure seule pourrait générer environ 2 millions d’euros d’économies.
Ouvrir la distribution
Cowboy s’appuyait surtout sur la vente en ligne, avec quelques showrooms urbains. Rebirth veut changer de braquet et placer les vélos Cowboy dans 130 magasins en France, en plus d’un renforcement du réseau en :
- Belgique,
- Allemagne,
- Pays-Bas
- Suisse.
Une manière de doubler le chiffre d’affaires en s’appuyant sur un maillage commercial plus classique.
Miser sur l’assemblage local
L’assemblage des vélos Cowboy est dorénavant effectué en France, chez ReCycles. Ce choix vise à sécuriser la qualité et à rapprocher la production des clients européens. Même si le démarrage a pris plus de temps que prévu, cette relocalisation est désormais un pilier de la stratégie.
Objectif 2027 : équilibre financier et croissance
Malgré les pertes actuelles, Rebirth affiche un cap clair. En 2025, Cowboy devrait encore perdre de 8 à 10 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires de 20 à 22 millions. Mais d’ici 2027, l’objectif est fixé à 40 millions d’euros de chiffre d’affaires et un retour à l’équilibre financier.
Un pari ambitieux, mais cohérent avec le potentiel de Cowboy. Surtout dans les grandes villes où la demande en vélos électriques reste soutenue.
Rebirth, expert en résurrections industrielles
Rebirth a déjà montré son savoir-faire en relançant Peugeot Cycles, Gitane, Solex ou plus récemment Angell. L’entreprise applique toujours la même recette : restructurer, rationaliser et redonner vie à des marques en difficulté.
Cowboy pourrait donc profiter de cette expertise, à condition de regagner la confiance des clients, après des années marquées par des retards, des rappels et une désorganisation interne. Pour finir, si vous souhaitez un vélo électrique polyvalent, alors le test du Rockrider E-ACTV 500 Decathlon peut vous intéresser.
Toutes les questions sur la reprise de Cowboy par Rebirth
Cowboy est une start-up belge fondée à Bruxelles et spécialisée dans les vélos électriques connectés. Ses modèles sont réputés pour leur design minimaliste et leur application mobile qui propose navigation, diagnostics et suivi en temps réel.
Rebirth est un groupe industriel français spécialisé dans le cycle. Il possède déjà des marques historiques comme Peugeot Cycles, Gitane et Solex. Rebirth s’est aussi fait connaître pour avoir racheté Angell après sa faillite.
Le groupe français investit environ 15 millions d’euros pour reprendre 80 % de la start-up belge.
La finalisation du rachat est prévue pour la mi-octobre 2025.
Les clients devraient bénéficier de délais de livraison plus courts, d’une meilleure disponibilité des pièces détachées et d’un réseau de distribution plus large en magasin, en plus de la vente en ligne.