Canyon déploie MyCanyon en Asie‑Pacifique, assemble désormais à Taïwan, vise la Chine après avoir conquis 10 % du marché premium japonais, et prépare la prochaine vague de vélos de course (dont les vélos de course électriques). On vous explique pourquoi c’est un game‑changer pour le cyclisme de performance.

L’essentiel de l’article :
- Le programme MyCanyon s’étend en Asie, avec production à Taïwan depuis mai 2025.
- Canyon a conquis le marché japonais en s’appuyant sur l’ingénierie allemande et un marketing local ciblé.
- 80 % des ventes au Japon concernent des vélos de course premium.
- Une stratégie omnicanale et l’ouverture vers la Chine préparent l’avenir de la marque.
Canyon conquiert le Japon : la preuve par l’expérience utilisateur
Quand on parle de vélo de course au Japon, difficile aujourd’hui d’ignorer Canyon. Pourtant, tout a commencé grâce à un seul homme : Yukikaze Ishiyama. Depuis une pièce de sa maison près de Kyoto, il a lancé l’aventure Canyon-Japan, aujourd’hui devenue une filiale officielle avec plus de 10 % du marché premium.
« Nous nous sommes présentés dans des salons, des cafés cyclistes, et sur les réseaux sociaux. »
Comment expliquer un tel succès dans un pays où les vélos à bas prix dominent ? En combinant le prestige de l’ingénierie allemande, une forte présence dans les communautés sportives locales et une stratégie de test center bien pensée.
Le Canyon Tokyo Test Centre, situé sur le tracé olympique de 2020, accueille chaque week-end plus de 1 000 cyclistes. Un vrai hub pour faire découvrir les modèles, discuter personnalisation, et même planifier son achat.
MyCanyon : la personnalisation comme avantage compétitif
Depuis mai 2025, les vélos MyCanyon sont assemblés à Taïwan. Conséquence :
- Délais divisés par deux (6 → 3 semaines).
- Frais de port réduits de 25 %.
- Palette de 12 colorways exclusifs Asie.
Comment ça marche ?
- Configurez votre cadre (route, gravel ou vélo de course électrique).
- Sélectionnez groupes, roues, cockpit.
- Validez, payez, collectez & ride en magasin partenaire ou à domicile.
Résultat : un vélo “tailor‑made” qui flirte avec le sur‑mesure, sans passer par un cadreur artisanal.
Une stratégie omnicanale bien rodée
Si Canyon reste fidèle à son modèle D2C (vente directe), l’entreprise a su s’adapter aux spécificités japonaises. Dans un pays où le service client est roi, la marque a mis en place :
- Un réseau de plus de 100 revendeurs partenaires,
- Des points de collecte via le programme Collect & Ride,
- Une application Canyon en japonais.
Et la Chine dans tout ça ? La marque y voit un potentiel immense. Avec l’ouverture prochaine d’une filiale à Shanghai, Canyon vise clairement une nouvelle expansion.
Objectif : répliquer le modèle japonais, avec des experts du secteur comme Hideki Mochizuki.
Et le vélo de course électrique Canyon dans tout ça ?
Le marché nippon reste frileux : normes restrictives (assistance coupée > 24 km/h) et domination des “light‑cycles” à 100 €. Canyon garde ses watts pour l’Europe, où le vélo de course électrique explose (+38 % en 2024).
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Conclusion : Canyon change d’échelle
En mariant innovation produit, expérience utilisateur premium et production locale, Canyon s’offre une rampe de lancement idéale vers l’Asie‑Pacifique. Le programme MyCanyon n’est pas qu’un gadget marketing : c’est une proposition de valeur claire pour les cyclistes avides de personnalisation et de performances.
Un futur centre de production, une stratégie omnicanale robuste, une maîtrise de la personnalisation… Canyon est clairement en train de changer d’échelle.