Après des mois de silence et une mise en liquidation judiciaire en janvier 2025, Angell Mobility sort enfin de l’ombre. Dans un email adressé à ses clients, l’entreprise annonce être en discussion avancée avec un repreneur potentiel, un « industriel du secteur de la mobilité ». Une nouvelle qui pourrait redonner vie à la marque et peut-être offrir un début de solution pour les milliers de clients laissés sans recours depuis l’effondrement de l’entreprise.
L’article en bref :
- Angell Mobility annonce une possible reprise par un industriel de la mobilité.
- Une audience clé est prévue au Tribunal de Commerce en juillet 2025.
- Les clients sont invités à se déclarer créanciers pour espérer un éventuel dédommagement.
- L’entreprise évoque une offre « pour permettre de rouler à nouveau ».
- Le passé chaotique d’Angell interroge sur la viabilité d’une relance.
Une communication tardive mais porteuse d’espoir
Depuis l’annonce de sa liquidation en janvier 2025, Angell Mobility était restée totalement silencieuse. Cette semaine, la marque a repris contact avec ses clients via un email inattendu. Ce message, qui commence par des excuses, révèle un rebondissement de taille : des discussions sont en cours avec un repreneur.
Selon l’entreprise, « un industriel du secteur de la mobilité » a manifesté son intérêt. Si son identité reste confidentielle, l’entreprise parle d’un processus de reprise « en cours », dont l’issue dépendra d’une audience décisive prévue au Tribunal de Commerce en juillet 2025.
Une proposition de dédommagement sur la table ?
Le courriel mentionne également qu’une offre de dédommagement est en discussion avec ce repreneur potentiel. Objectif : permettre aux clients « de rouler à nouveau », sans que l’on sache encore s’il s’agira d’un remplacement, d’un bon d’achat ou d’une remise sur un futur produit.
Mais la prudence reste de mise. Angell rappelle que les clients figurent en dernier sur la liste des créanciers — derrière l’État, les banques, les salariés et les fournisseurs. L’entreprise invite donc ses clients à se déclarer officiellement comme créanciers pour espérer une quelconque compensation.
Un passé difficile et une reprise risquée
Même si l’hypothèse d’un rachat offre un soupçon d’optimisme, les doutes demeurent. Depuis sa création, Angell Mobility a enchaîné les déconvenues : retours négatifs sur les premiers modèles, choix techniques controversés, rappel massif pour risques de casse du cadre, puis liquidation judiciaire.
Pour mieux comprendre les origines de la faillite d’Angell, notre décryptage complet revient sur les défaillances produits et la bataille judiciaire avec les sous-traitants : Angell Bikes en faillite : une bataille judiciaire suite au rappel des vélos
Sans oublier les attaques portées contre ses anciens partenaires, notamment le groupe SEB, accusé de défaillances dans la fabrication.
Comme le souligne Transition Vélo, « une reprise d’Angell Mobility semble, quoi qu’il en soit, un risque certain tant l’entreprise a connu de difficultés durant sa courte existence ».
Un verdict en juillet
L’audience prévue en juillet 2025 sera cruciale pour l’avenir d’Angell Mobility. Si elle valide la reprise, un nouveau chapitre pourrait s’ouvrir pour la marque, ses salariés… et ses clients. En attendant, la prudence reste de rigueur, car rien n’est encore acté.
Dans ce contexte d’incertitude, certains acteurs comme Ellipse tentent de transformer ce fiasco en opportunité pour les consommateurs : Suite de l’affaire Angell Mobility : un gâchis pour les clients, une opportunité pour Ellipse
