On se retrouve une nouvelle fois à parler de Rad Power Bikes, et pour le coup, ce n’est clairement pas pour de bonnes nouvelles. L’annonce d’un rappel massif de batteries a relancé toutes les inquiétudes autour de la marque américaine, déjà en grande difficulté financière. Mais alors… que se passe-t-il vraiment derrière les portes de Rad ? Et surtout, qu’est‑ce que ça change pour les utilisateurs ?

L’essentiel de l’article :
- Rad Power Bikes conteste un rappel de batterie imposé par l’autorité américaine.
- Plus de 100 000 batteries seraient potentiellement concernées, selon les données publiées.
- La marque risque la faillite si elle devait remplacer toutes les batteries gratuitement.
- Les utilisateurs doivent suivre des consignes strictes pour éviter les risques.
Rad Power Bikes : un rappel de batterie qui tombe au pire moment
Le 24 novembre, la Consumer Product Safety Commission (CPSC) a publié un avertissement assez alarmant : certaines batteries lithium-ion Rad Power Bikes pourraient s’enflammer ou exploser, même lorsqu’elles ne sont pas en charge. On parle officiellement de 31 incidents, dont 12 incendies ayant causé environ 734 500 euros de dégâts. Pour faire simple : un risque réel, même s’il reste statistiquement faible.
Mais bon, la situation se complique franchement quand on regarde la réponse de Rad Power Bikes. L’entreprise assure que le taux d’incidents « représente une fraction de pour cent » sur plus de 100 000 batteries vendues. Et honnêtement, ça change un peu la perspective. Oui, un seul feu de batterie, c’est déjà trop. Mais non, on ne parle pas d’un problème généralisé.
Le vrai souci ? Rad est aujourd’hui financièrement incapable de remplacer toutes les batteries, comme l’exige la CPSC. Ce serait, selon leurs propres mots, « la fermeture immédiate de la société ».
Une bataille ouverte entre Rad et la CPSC
Comment la situation a dégénéré
Rad et la CPSC ne sont clairement plus sur la même longueur d’onde. Entre exigences jugées irréalisables et propositions rejetées, la communication semble rompue. Le calendrier joue contre Rad : entre pressions réglementaires et inquiétudes médiatiques, la marque n’a plus vraiment le droit à l’erreur.
Pourquoi ce rappel arrive maintenant
Rad affirme avoir proposé une solution intermédiaire : permettre aux clients de passer à leur nouvelle batterie Safe Shield, plus sécurisée, à prix réduit. Mais l’agence américaine refuse, estimant que ce n’est pas suffisant.
Du coup, on se retrouve avec deux versions d’une même histoire, et c’est bien ça qui met la pression sur les utilisateurs : doivent-ils arrêter d’utiliser leur vélo ? Est-ce vraiment dangereux au quotidien ?
Pour mieux comprendre le contexte des normes, on peut d’ailleurs jeter un œil à notre analyse complète sur la réglementation européenne des batteries et son impact sur l’industrie.
Une entreprise déjà fragilisée : Rad Power Bikes face à son avenir
Ce rappel arrive au pire moment. Deux semaines plus tôt, Rad déposait un avertissement d’insolvabilité. La marque explique qu’elle subit de plein fouet la baisse du marché post‑Covid, les stocks accumulés, les tarifs douaniers et une conjoncture compliquée.
Dans son communiqué interne, Rad parle même de « sauver la mission » et appelle ses salariés à tenir bon. On sent un ton désespéré mais déterminé : la marque ne veut pas mourir.
Les partenaires comme dernière carte à jouer
Rad mise sur de nouveaux investisseurs pour éviter la fermeture, un pari risqué mais encore envisageable. Même avec un partenaire, la confiance des consommateurs reste un défi majeur pour espérer un rebond.
Rad assure qu’elle cherche activement des partenariats stratégiques pour continuer ses activités. Ce serait la seule manière d’éviter des licenciements massifs et, surtout, la fermeture définitive. Mais pour l’instant, rien de concret n’a été annoncé.
Une réputation à reconstruire
Du coup, une question se pose naturellement : acheteurs actuels et futurs peuvent-ils encore avoir confiance ? Ce n’est pas simple à dire, parce qu’entre un rappel contesté, un risque financier énorme et un marché de plus en plus concurrentiel, Rad se retrouve dans une zone grise qui inspire peu de sérénité.
Utilisateurs Rad : faut-il continuer à utiliser son vélo ?

Que disent vraiment les autorités ?
La CPSC se montre ferme et appelle à stopper immédiatement l’utilisation, tandis que Rad nuance fortement le risque. Entre prudence et usage raisonné, chaque utilisateur doit analyser l’état de sa batterie et de son chargeur avant de rouler.
C’est sûrement la question que tout le monde se pose. La CPSC dit d’arrêter immédiatement. Rad dit que le risque est très faible. On fait quoi ?
Comment évaluer le danger chez soi
Honnêtement, le choix dépend du niveau de prudence de chacun. Ce qu’on peut recommander, c’est de respecter toutes les bonnes pratiques de charge pour limiter les risques, comme :
- Ne jamais laisser charger une batterie sans surveillance.
- Éviter les pièces confinées ou inflammables.
- Surveiller toute odeur ou chaleur anormale.
Et si on élargit un peu la perspective, l’Europe réfléchit à une recharge universelle USB‑C sur les vélos électriques. C’est peut‑être ce type de standardisation qui permettra d’éviter à l’avenir des drames de compatibilité et de sécurité.
Rad Power Bikes joue gros… et les utilisateurs aussi
Vous l’aurez compris, le dossier Rad Power Bikes est loin d’être anodin. Entre un rappel de batterie qui fait beaucoup de bruit, un contexte financier très fragile et une bataille ouverte avec la CPSC, la marque traverse sans doute la période la plus critique de son histoire. Pour les utilisateurs, ce n’est pas simple : continuer à rouler ou mettre le vélo au garage ?
Quoi qu’il arrive, on suivra l’évolution de la situation de près, car elle pourrait bien redessiner une partie du marché américain du vélo électrique.
Pour rappel, on a justement un guide complet et accessible pour prolonger la durée de vie de sa batterie et la recharger en toute sécurité : notre tutoriel sur la recharge de batterie de vélo électrique.
En tout cas, si vous utilisez un vélo Rad Power Bikes, restez prudents, informés… et dites-nous en commentaire ce que vous en pensez !
FAQ sur la situation
Selon la CPSC, plusieurs modèles vendus ces dernières années sont concernés, représentant plus de 100 000 unités.
Oui, Rad a officiellement alerté sur un risque d’insolvabilité si elle devait financer un rappel complet.
La CPSC recommande d’arrêter immédiatement, tandis que Rad estime que le risque est très faible. À chacun d’évaluer son niveau de prudence.
En respectant les règles de charge, en évitant les environnements chauds, et en surveillant l’état du chargeur et de la batterie.
