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Marché du vélo français : entre résilience et reconversion, où en est-on vraiment ?

Le marché du vélo français traverse une phase d’ajustement inédite. Après une explosion post-Covid, les dernières données montrent un recul significatif. Pourtant, tout n’est pas noir. Le secteur s’organise, se diversifie et fait preuve d’une certaine résilience. Zoom sur les chiffres clés, les tendances et les perspectives d’un marché qui pèse encore lourd.

Marché du vélo français entre résilience et reconversion, où en est-on vraiment

L’essentiel de l’article :

  • Le marché chute en volume, mais reste fort en valeur grâce à la montée en gamme.
  • Le vélo électrique ralentit, mais reste le moteur du secteur.
  • Réparation, seconde main et B2B prennent une place croissante.

Une décroissance marquée mais un marché toujours solide

En 2024, le marché du vélo en France a généré 3,23 milliards d’euros de chiffre d’affaires. C’est 5,9 % de moins qu’en 2023. En volume, les ventes chutent de 12 %, avec près de 2 millions de vélos vendus. Le marché du vélo français continue donc de se contracter pour la troisième année consécutive.

Mais attention à l’interprétation trop rapide : sur cinq ans, le chiffre d’affaires global a bondi de 33 %. En clair, on vend moins, mais plus cher. Cela s’explique notamment par la montée en gamme de certains segments, comme le gravel et le vélo de route.

Le marché du vélo électrique ralentit… mais résiste

Le marché du vélo électrique reste le moteur du secteur. Même s’il ralentit, il représente toujours 29 % des ventes en volume et 58 % en valeur. En 2024, 565 225 VAE ont été vendus, soit une baisse de 16 % par rapport à 2023. C’est la deuxième année de baisse consécutive.

Marché du vélo en france, volume et valeur
Marché du vélo en France, volume et valeur des ventes de vélos et VAE

Malgré cette tendance, les VAE tirent encore leur épingle du jeu grâce à un prix moyen qui grimpe à 2 045 euros. Certains segments comme le gravel électrique (+33 %) et les cargos (+5 %) affichent une belle dynamique.

Un article plus détaillé sur la manière dont les VAE dopent les ventes est disponible ici : Le marché italien du vélo retrouve son équilibre : les VAE tirent la croissance.

Vélos traditionnels et réparation : des pistes à ne pas sous-estimer

Le vélo « musculaire » continue sa chute : -11 % en 2024, avec 1,39 million d’unités vendues. Toutefois, des niches progressent : les vélos de route (+5 %) et les gravel (+13 %). Leur montée en qualité et leur prix plus élevé (jusqu’à 2 242 euros) montrent que le public est prêt à investir dans du matériel haut de gamme.

Vente de vélos et VAE en France depuis 2018

Autre tendance forte : la réparation. En 2024, 5,9 millions de réparations ont été effectuées, pour un chiffre d’affaires de 113 millions d’euros. C’est trois fois plus que le nombre de vélos neufs vendus. Des aides publiques et une meilleure culture de la durabilité expliquent ce boom.

Vous pouvez aussi consulter cet article sur l’évolution de l’industrie suédoise : Industrie suédoise du vélo entre crise et renouveau.

Le poids des grandes enseignes et la relance de la production locale

Intersport, Decathlon et autres chaînes captent 62 % du marché en volume. Mais les boutiques indépendantes gardent la main sur le haut de gamme, avec un prix moyen de 2 277 euros.

Côté production, la chute est sévère : -18 % en 2024, avec 495 308 vélos assemblés. Le plan vélo 2023-2027 fixe un cap ambitieux : 2 millions de vélos produits en France par an d’ici 2030. Arcade Cycles ou Cibox investissent pour y arriver.

Marché B2B, seconde main et avenir du secteur

Le marché B2B s’accélère : +16 % d’achats de vélos par les entreprises en 2024. Le vélo devient une alternative crédible à la voiture de fonction. Côté collectivités, 21 500 vélos ont été acquis, dont 18 500 électriques.

Et que dire de la seconde main ? Avec 158 000 ventes professionnelles (+9 %), elle s’impose comme un segment clé, dopée par l’inflation et une offre de plus en plus qualitative.

Conclusion : un marché du vélo français en pleine redéfinition

Le marché du vélo français montre des signes de ralentissement, certes, mais aussi d’adaptation. Le vélo électrique reste le moteur, la réparation prend une place majeure, et le B2B comme la seconde main s’imposent. Le chemin vers une mobilité durable passe toujours par le deux-roues. Alors, prêt à (re)monter en selle ?

Pour aller plus loin, jetez un œil à notre guide des meilleurs vélos électriques du moment.

Geoffrey
Geoffrey

Ancien chaudronnier, passionné de vélo et originaire du Sud-Ouest, il mélange habilement expertise technique et amour du cyclisme pour vous offrir un contenu de haute qualité.

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