L’industrie du sport est en alerte. Alors que les usages cyclables explosent dans les villes, une crise silencieuse menace : l’inactivité physique. Ce paradoxe surprenant touche aussi le secteur du vélo, pourtant emblème de la mobilité active. Un rapport récent du World Federation of the Sporting Goods Industry (WFSGI) tire la sonnette d’alarme.

L’article en 3 points :
- L’inactivité physique freine la croissance du vélo en tant que sport.
- L’industrie innove mais peine à toucher les publics éloignés.
- La WFSGI appelle à unir les efforts pour relancer la pratique cycliste.
Une crise globale de l’inactivité qui ne épargne pas le vélo
Selon le tout premier « Sporting Goods Physical Activity Impact Report », la pratique sportive recule dans de nombreuses régions du monde. Si les ventes de vélos progressent pour les trajets domicile-travail, la pratique récréative ou sportive du cyclisme diminue. Ce recul inquiète les professionnels du secteur, car il fragilise l’écosystème économique du vélo : clubs, événements, magasins spécialisés et marques.
« Notre secteur a un rôle clé à jouer dans la promotion de l’activité physique », souligne Emma Zwiebler, PDG de la WFSGI. « Ce rapport met en lumière nos actions, mais aussi les efforts encore nécessaires pour toucher des populations délaissées ou découragées.«
Innovations et mobilité urbaine : des progrès, mais insuffisants
Le secteur du vélo a pourtant réalisé de grandes avancées ces dernières années :
- démocratisation des VAE (vélos à assistance électrique),
- design inclusif,
- solutions de mobilité urbaine plus accessibles.
Ces efforts répondent aux attentes d’un public large, souvent non sportif, à la recherche de solutions de transport simples et efficaces.
Mais la pratique sportive du vélo, en tant que loisir ou compétition, peine à suivre. Une fracture semble se créer entre mobilité utilitaire et plaisir de rouler.
« Il faut aller plus loin », insiste Michelle Smyth, responsable Sports & Cyclisme à la WFSGI. « L’accessibilité, la sécurité et les infrastructures restent des freins majeurs.«
Au milieu de ces défis, certaines situations interpellent, comme cette saisie record de vélos électriques en Irlande, qui montre aussi les dérives d’un marché en pleine mutation.
Une industrie mobilisée autour de cas concrets
Le rapport de la WFSGI met en avant plusieurs cas d’école inspirants. Des marques comme Shimano, Orbea ou Specialized mènent des actions concrètes pour rendre le vélo plus attractif :
- programmes de formation,
- partenariats avec des collectivités,
- développement de produits adaptés à tous les publics.
Ces initiatives montrent la voie, mais elles restent à généraliser. L’appel à l’action lancé par la WFSGI est clair : il faut coordonner les efforts à l’échelle mondiale, renforcer les liens entre marques, gouvernements et ONG et surtout, intégrer l’activité physique comme enjeu de santé publique.
Repenser le vélo comme sport pour tous
Pour rendre le vélo sportif plus populaire, l’industrie doit mieux communiquer sur ses bienfaits :
- accessibilité,
- coût réduit,
- plaisir
- et santé.
Cela passe par des actions locales, des infrastructures adaptées (pistes, parkings, zones de pratique) et une meilleure reconnaissance de la pratique dans les politiques publiques.
Et pour ceux qui veulent se lancer, il existe des guides utiles, comme cette sélection des meilleurs VTT pour débutants, très utile pour démarrer sans se tromper.