La situation s’aggrave pour Hero Electric, un acteur majeur des véhicules électriques en Inde. Les concessionnaires réclament le remboursement de créances en suspens d’une valeur estimée à 5 milliards INR (270 millions d’euros). Le constructeur est accusé de ne pas avoir livré les véhicules promis, aggravant la crise.
L’article en bref :
- Les concessionnaires réclament 5 milliards INR (Roupie) de créances non payées par Hero Electric.
- La production est arrêtée depuis deux ans et des véhicules incomplets ont été livrés.
- L’entreprise rejette les accusations et accuse le ministère des Industries Lourdes de retarder les subventions.
Des créances qui s’accumulent pour Hero Electric et des garanties non respectées
Selon la World Federation of ZE EV and Welfare Association, Hero Electric n’a pas respecté ses engagements en matière de fourniture de véhicules et de garanties pour les pièces détachées. Plus précisément, la marque aurait laissé en suspens environ 1 milliard INR (54 millions d’euros) de garanties non honorées. Cette situation met les concessionnaires dans une situation précaire, aggravée par l’arrêt de la production.
Par ailleurs, les concessionnaires, à travers leur représentant Nishant Bansal, demandent une compensation immédiate pour les pertes financières subies. En plus du remboursement, ils réclament également les pièces de rechange promises et la résolution des problèmes d’approvisionnement. Actuellement, environ 50 000 véhicules ne peuvent être réparés faute de pièces, ce qui empêche leur mise en circulation.
Production de Hero Electric interrompue et véhicules incomplets
La production chez Hero Electric a été suspendue il y a près de deux ans, selon les concessionnaires lésés. Cette interruption a laissé de nombreux e-bikes en attente de réparation, entraînant des pertes considérables pour les concessionnaires.
De plus, l’entreprise aurait livré près de 3 000 véhicules sans batteries ni chargeurs, rendant ces produits invendables. Cette fourniture incomplète crée des difficultés financières supplémentaires et ralentit considérablement les opérations des revendeurs.
Les tensions avec le ministère des Industries Lourdes (MHI)
Face à ces accusations, Hero Electric nie les faits. La société rejette la responsabilité sur le Ministère des Industries Lourdes (MHI), affirmant que les subventions issues du programme FAME-II, allouées aux clients finaux, n’ont pas été remboursées à l’entreprise.
Naveen Munjal, directeur général de Hero Electric, déclare que cette situation a perturbé l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, impactant ainsi la production de l’usine depuis plusieurs années. Cette entreprise, pionnier des véhicules électriques avec une part de marché de 35 % en 2021, traverse donc une phase critique de son histoire.