Le Baromètre des villes cyclables 2025, publié par la Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB), livre un état des lieux inédit de la pratique du vélo en France. Avec plus de 334 000 contributions, cette quatrième édition bat tous les records et s’impose comme un outil citoyen et politique incontournable. À l’approche des élections municipales de 2026, les résultats dessinent une géographie contrastée : certaines villes progressent nettement, d’autres peinent encore à offrir un climat favorable aux cyclistes.

Ce qu’il faut retenir :
- L’ouest du pays en avance, le sud-est en grande difficulté
- Plus de 334 000 réponses, un record de participation
- 2 646 communes qualifiées, contre 1 625 en 2021
- Grenoble, Strasbourg et Rennes en tête parmi les grandes villes
- Marseille, Toulon et Nice toujours en retard
- Les villes moyennes et certaines banlieues en forte progression
Les grandes villes, entre locomotives et retardataires
Grenoble conserve sa première place avec une note de 4,37 sur 6. Strasbourg suit avec 4,15, même si les habitants pointent un certain manque d’entretien des infrastructures. Rennes confirme sa dynamique grâce à une meilleure intégration du vélo dans l’urbanisme. Clermont-Ferrand, Lyon et Toulouse se distinguent par des progressions respectives de 25 %, 15 % et 15 %.
À l’inverse, les grandes villes du sud restent à la traîne. Marseille obtient la pire note, un G, signe d’un climat très défavorable. Toulon (F) et Nice (E) souffrent d’un manque de continuité et d’une cohabitation difficile avec la voiture.
Les villes moyennes et petites communes, un potentiel affirmé
Les villes moyennes affichent globalement une évolution positive. Bourg-en-Bresse arrive en tête avec 4,32, suivie de Gujan-Mestras (4,16) et La Rochelle (4,15). Certaines communes, comme Épinal ou Bourges, enregistrent des hausses de près de 20 %. Toutefois, 17 villes moyennes voient leur climat vélo se dégrader, preuve que les efforts doivent rester constants.
Parmi les petites villes, Andernos-les-Bains, Val-de-Reuil et Brétignolles-sur-Mer se distinguent. L’arrivée de nombreuses nouvelles communes dans le palmarès traduit une diffusion plus large de la culture vélo.
Les banlieues et les villages, entre modestie et réussites locales
Les communes de banlieue obtiennent une note moyenne de 3,15, en hausse de 8 %. Saint-Aubin-de-Médoc (4,72), Le Teich (4,67) et Le Bourget-du-Lac (4,64) figurent parmi les meilleures. Ces résultats reflètent l’effet d’entraînement des grandes métropoles voisines.
Dans les bourgs et villages, la situation reste fragile. Si certaines communes comme Notre-Dame-de-Monts ou Vieux-Boucau-les-Bains affichent des scores excellents, la catégorie dans son ensemble recule légèrement. La dépendance à la voiture y reste forte et limite les alternatives.
Des dynamiques régionales très contrastées
Les régions de l’Atlantique, comme les Pays de la Loire, la Bretagne et la Nouvelle-Aquitaine, affichent les meilleures moyennes, supérieures à 3,3. L’Auvergne-Rhône-Alpes et le Grand Est suivent de près. L’Île-de-France progresse, même si les disparités locales restent fortes. En revanche, la région PACA et la Corse obtiennent les plus mauvais résultats, avec des moyennes inférieures à 2,8. Outre-mer, la Réunion se distingue par une nette amélioration (+18 %).
Les attentes exprimées par les usagers
Près de la moitié des répondants estiment que leur ville manque d’aménagements cyclables. 19 % réclament un réseau sans coupure, et beaucoup insistent sur la nécessité d’entretenir les pistes et de réduire la vitesse des voitures. Ces priorités traduisent une demande forte pour des infrastructures continues, sûres et confortables.
Pour les habitants, le vélo s’impose comme une alternative crédible à la voiture, notamment en période de contraintes économiques. Dans ce contexte, le choix d’un bon équipement reste essentiel. Le classement des meilleurs vélos électriques 2025 peut guider celles et ceux qui souhaitent franchir le pas.
Un enjeu politique à l’approche des municipales
Le baromètre ne se limite pas à dresser un palmarès : il met en évidence les marges de progrès et fournit des leviers concrets aux élus locaux. À six mois des municipales, il devient une base de discussion pour les programmes électoraux. Trois mesures simples ressortent : repenser la circulation pour mieux partager l’espace public, abaisser la vitesse à 30 km/h pour sécuriser les rues et assurer un entretien régulier des pistes. Ces actions, accessibles financièrement, transforment rapidement le quotidien.
Les entreprises ne sont pas en reste. Grâce au leasing vélo et à ses avantages fiscaux, elles peuvent encourager leurs salariés à adopter des modes de déplacement durables. Ce type de dispositif contribue à réduire la dépendance à la voiture sur les trajets domicile-travail.
Le vélo, marqueur de villes durables
Le baromètre révèle aussi une tendance plus large : le vélo est un indicateur de la qualité de vie urbaine. Dans les villes qui misent sur cette pratique, la pollution baisse, la sécurité routière s’améliore et les commerces de proximité gagnent en dynamisme. Les habitants profitent d’un espace public plus agréable et mieux partagé.
Cette évolution est renforcée par les innovations technologiques. Les moteurs nouvelle génération, comme le système électrique MaxxPro Kellys-Panasonic 900 Wh 105 Nm, rendent les vélos à assistance électrique plus performants et accessibles. Ils facilitent l’usage quotidien, y compris dans les zones vallonnées ou périphériques. En démocratisant la pratique, ils participent à faire du vélo un véritable pilier de la mobilité durable.