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Vélo et vélo électrique : l’accord de libre-échange UE–Indonésie, menace ou opportunité ?

On en parlait depuis un moment déjà, et puis, le 23 septembre, c’est tombé : l’accord de libre-échange UE–Indonésie est finalisé. Dans les boutiques et les entrepôts, on se demande déjà ce que ça change pour les vélos et les e‑bikes ?

Navire porte-conteneurs dans un port européen, drapeau de l’UE visible : accord de libre-échange UE–Indonésie et impact sur vélos et e-bikes.
L’accord de libre-échange UE–Indonésie doit faciliter les flux de vélos, pièces et batteries, avec des droits ramenés à zéro à terme.

L’essentiel de l’information :

  • Zéro tarif à terme sur la plupart des biens échangés, vélos et composants inclus.
  • Des règles d’origine précises (tolérance jusqu’à 55 % de pièces hors UE/Indonésie au début) pour bénéficier du tarif zéro.
  • Un calendrier progressif : libéralisation immédiate sur une large part, puis montée en charge sur plusieurs années.
  • Ratifications encore nécessaires ; entre-temps, les marques doivent préparer leur chaîne d’approvisionnement.

Pourquoi cet accord de libre‑échange pourrait rebattre les cartes ?

Au premier regard, cet accord de libre-échange ressemble à d’autres : réduction massive des droits de douane, facilitation douanière, cadre plus stable pour les PME. Mais pour le cycle, le signal est fort. Les vélos, pièces et accessoires sont explicitement couverts, tout comme les vélos électriques (≤ 250 W), les cargos, les moteurs et les batteries.

Concrètement, cela veut dire des importations et des exportations plus fluides entre l’UE et l’Indonésie, un grand pays manufacturier avec un écosystème croissant dans la mécanique, l’électronique et les composants. Pour le coup, on parle d’un marché de plus de 280 millions d’habitants et d’échanges déjà solides : les deux blocs pèsent plusieurs dizaines de milliards d’euros par an.

L’ambition est claire : baisser les coûts, réduire la paperasse et donner de la visibilité aux acteurs, de grandes marques jusqu’aux micro‑entreprises. L’accès préférentiel vise plus de 98 % des lignes tarifaires, avec une libéralisation très large dès l’entrée en vigueur, puis un palier supplémentaire au bout de quelques années.

Les règles d’origine : le petit détail qui change tout !

Alors concrètement, qui aura droit au zéro droit de douane ? Pas n’importe qui. L’accord de libre‑échange s’accompagne de règles d’origine strictes. Pendant les dix premières années, un vélo pourra intégrer jusqu’à 55 % de matériaux/pièces non originaires (hors UE/Indonésie) tout en restant éligible. À partir de l’année 11, on passe à 50 %. Les pièces et accessoires, eux, doivent rester ≤ 50 % de contenu non originaire. Les mêmes logiques s’appliquent aux e‑bikes standards et aux cargos ; les moteurs et batteries sont dans le périmètre.

Pourquoi c’est clé ? Parce que la chaîne de valeur du vélo est mondiale. Beaucoup de cadres, de transmissions ou d’électronique viennent d’Asie hors Indonésie. Il va donc falloir cartographier finement l’origine des composants, ajuster les nomenclatures, et parfois re‑sourcer certaines pièces pour tenir les seuils. Ceux qui jouent le jeu profiteront du tarif zéro ; les autres resteront au régime standard.

Les trois questions à se poser dès maintenant :

Mon BOM respecte‑t‑il les seuils ? On fait l’exercice modèle par modèle, version par version (batterie, moteur, périphériques…).

Quid des pièces critiques ? Moteurs, cellules lithium, transmissions : où peut‑on sourcer en UE/Indonésie pour gagner des points d’origine ?

Mes fournisseurs sont‑ils prêts ? Certificats d’origine, traçabilité, procédures douanières : on anticipe pour éviter le “papier‑jam”.

Calendrier, ratifications et zone grise : on en est où exactement ?

Vous allez me dire : quand tout ça s’applique ? L’accord a été finalisé politiquement fin septembre 2025, après neuf ans de discussions. Mais il doit encore être ratifié côté UE (Conseil et Parlement) et côté indonésien. Le texte prévoit une mise en œuvre progressive selon les produits, sur une période de 0 à 15 ans. Pour le vélo, on parle d’un palier possible autour de cinq ans, mais la partie « timing » reste sous vérification juridique avant publication complète.

Plusieurs scénarios circulent pour une entrée en vigueur entre fin 2026 et 2027 si tout s’aligne. Dans tous les cas, les entreprises qui se préparent maintenant auront une longueur d’avance quand les premiers volets s’ouvriront.

Opportunités… et quelques risques qu’il faut surveiller

Baisse des coûts à l’import, fenêtre export pour des marques européennes sur des segments premium (gravel, e‑cargo pro), et coopération industrielle sur des pièces stratégiques (batteries, moteurs). Le volet facilitation des échanges (douanes, procédures, transparence) peut aussi réduire les délais et la variabilité des coûts logistiques.

Risques : dépendance à de nouveaux fournisseurs sans audit complet, complexité documentaire autour de l’origine, et éventuels contentieux si des engagements sociaux/environnementaux ne sont pas respectés. L’accord prévoit des mécanismes de règlement des différends et des clauses durabilité (principe OIT, santé/sécurité). Mais bon, sur le terrain, il faudra suivre.

Envie de chiffres concrets sur la conjoncture ? On a analysé les tendances dans « Importations de vélo électrique en chute au second trimestre 2025 » : un vrai signal d’alerte, et des pistes pour s’adapter.

Et le marché du vélo européen dans tout ça ?

Forcément, le timing interpelle. Le marché VAE a connu une accalmie en 2025, avec des importations en baisse au T2 et des stocks encore lourds chez certains distributeurs. Un accord qui allège progressivement les droits de douane peut aider à ré‑équilibrer les prix d’achat et relancer des projets produits « gelés ». Par contre, la clé restera la demande : sans redémarrage clair, la baisse de tarif ne se verra pas plein pot en rayon.

À retenir : l’accord de libre‑échange crée un cadre plus favorable, mais c’est la combinaison “calendrier + règles d’origine + conjoncture” qui décidera du vrai impact sur vos marges.

le plan pour passer de la théorie à l’action

  • Distributeurs : mettez à jour vos fichiers d’origine et discutez dès maintenant des options de sourcing UE/Indonésie avec vos marques.
  • Marques : lancez un audit d’origine sur vos e‑bikes phares. Un simple changement de moteur ou de pack batterie peut faire basculer l’éligibilité.
  • Ateliers/assembleurs : renforcez la traçabilité (numéros de lots, certificats fournisseurs). C’est du temps gagné au moment du dédouanement.

Enfin un accord de libre‑échange à fort potentiel, à condition d’anticiper !

Vous l’aurez compris : l’accord de libre‑échange UE–Indonésie ouvre une porte intéressante pour le cycle – vélos et vélos électriques en tête. Les droits de douane plus légers et les procédures simplifiées peuvent redonner de l’air au marché, à condition de maîtriser les règles d’origine et d’anticiper le calendrier.

Et pour vous équiper maintenant sans vous tromper, consultez notre comparatif des 10 meilleurs VAE : utile pour repositionner une offre ou un parc de test.

Geoffrey
Geoffrey

Ancien chaudronnier, passionné de vélo et originaire du Sud-Ouest, il mélange habilement expertise technique et amour du cyclisme pour vous offrir un contenu de haute qualité.

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