Le marché des moteurs pour vélos électriques souffre d’un manque criant de transparence. L’analyse de Velotech met en lumière des questions cruciales sur les parts de marché et les principaux acteurs.
L’article en bref :
- Bosch domine le marché allemand avec 70 % des parts grâce à ses liens avec les fabricants locaux.
- En Europe, Bosch reste leader, mais des acteurs comme Shimano et Bafang gagnent en importance.
- Les fabricants critiquent le manque de données fiables pour comparer les parts de marché.
Bosch, le leader incontesté des moteurs en Allemagne, mais quid des challengers ?
En Allemagne, Bosch domine avec 70 % de parts de marché, selon Ernst Brust, directeur de Velotech. Cette performance s’appuie sur des collaborations étroites avec les fabricants locaux de vélos électriques. Derrière, Shimano capte 12 % du marché dans la catégorie des vélos sportifs.
Brose, spécialisé dans les modèles haut de gamme, revendique une part de 6 %. Les autres acteurs, dont Yamaha (4 %), peinent à rivaliser.
Malgré ces estimations, la difficulté d’obtenir des données validées soulève des doutes. Les fabricants de moteurs eux-mêmes s’abstiennent souvent de commenter ces chiffres.
Un paysage plus diversifié en Europe et à l’international
À l’échelle européenne, le poids de Bosch diminue à 50 %, tandis que Shimano monte à 20 %. Bafang, présent sur le segment des moteurs de moyeu, atteint 15 %. Le reste est partagé entre Brose (7 %), Yamaha (5 %) et d’autres acteurs (3 %).
À l’international, le marché devient encore plus fragmenté. Bafang domine en Asie, tandis que Bosch (25 %) et Shimano (20 %) partagent le leadership avec d’autres acteurs régionaux. Ernst Brust souligne que les fabricants asiatiques et américains, combinés, détiennent 23 % du marché mondial.
Des réactions prudentes de la part des principaux fabricants de moteurs
Bosch se considère comme l’un des leaders dans le segment premium, mais reconnaît l’absence de chiffres fiables. Shimano, lui, insiste sur l’importance de la fiabilité et durabilité de ses produits pour répondre aux besoins des utilisateurs.
De son côté, Bafang critique le manque de clarté des méthodologies utilisées pour établir les estimations. Enfin, Yamaha conteste l’analyse de Velotech, affirmant que certains acteurs majeurs ne sont pas toujours pris en compte, notamment dans les études européennes.