La scène est familière : des vélos électriques qui dorment en magasin, des promos alléchantes, et des usines qui tournent au ralenti. Nous y sommes encore. La contraction du marché des moteurs n’est pas un simple coup de frein, c’est une phase de digestion après l’euphorie. Analyse !

L’essentiel de l’article :
- Les ventes d’e‑bikes en Europe seraient stables au 1er semestre 2025, mais la production recule, pression sur les moteurs et composants.
- hGears annonce ‑28,6 % de revenus sur ses composants d’entraînement e‑bike (7,5 M€), surstocks encore lourds.
- EY parle d’un optimisme prudent : normalisation des inventaires en fin d’année, reprise de la production très progressive.
- Pour les cyclistes : bonnes affaires à court terme, mais attention aux compatibilités, aux mises à jour et au service après‑vente.
Contraction du marché des moteurs : ce que disent vraiment les chiffres
Au premier regard, on pourrait croire à une « année blanche ». Les volumes d’e‑bikes vendus en Europe au S1 2025 seraient globalement au niveau de 2024. Par contre, la production n’a pas rebondi comme prévu. Résultat : contraction du marché des moteurs et des composants, avec des commandes plus maigres chez les équipementiers.
Chez hGears, fournisseur de pièces critiques (arbres, engrenages, etc.), le chiffre d’affaires lié aux entraînements e‑bike a reculé d’environ 28,6 % à 7,5 M€ sur la période. Le e‑bike ne pèse plus que 15 % du groupe. Le message est clair : la chaîne de valeur continue d’écouler les surstocks.
« Notre activité e‑bike subit encore la réduction des excès d’inventaires », indique le management. Et d’ajouter qu’« on n’a probablement pas touché le fond » côté moteurs et transmission.
Chiffres clés – Contraction du marché des moteurs e‑bike (S1 2025)
Indicateur | S1 2024 | S1 2025 | Évolution | Source / Note |
---|---|---|---|---|
Ventes d’e‑bikes en Europe (volume, indice) | 100 | 100 | Stable (≈ 0 %) | hGears & analyses sectorielles : « niveau globalement comparable à 2024 » (S1 2025) |
Production e‑bike en Europe (tendance) | 100 (référence) | en baisse | Contraction | hGears : « la production n’a pas rebondi comme attendu » |
Revenus hGears – division e‑bike (M€) | ≈ 10,5 | 7,5 | ‑28,6 % | S1 2025 : 7,5 M€ (‑28,6 %) ⇒ S1 2024 estimé ≈ 10,5 M€ |
Part du e‑bike dans le CA hGears (%) | n/d | 15 | Part en recul | hGears : la division e‑bike pèse 15 % du CA |
Inventaires dans la filière vélo | 2ᵉ année de déstockage | 3ᵉ année de déstockage | Normalisation progressive | EY‑Parthenon : réduction des stocks sur 2023‑2025 |
En bref, la demande consommateur tient, mais tout le monde réduit la voilure côté usines. C’est l’effet domino classique après deux ans d’accumulation.
Inventaires et production : l’effet ciseaux expliqué
Pourquoi la contraction du marché des moteurs persiste‑t‑elle ? D’abord parce que les entrepôts doivent revenir à la normale. Tant que les distributeurs vendent des vélos « d’hier », ils retardent leurs commandes de moteurs vélos électriques « de demain ».
Ensuite, l’incertitude plombe la planification. Les fabricants dimensionnent la production au plus juste. Mieux vaut rater un peu de chiffre que de regonfler des stocks.
Enfin, certains lancements sont décalés. Pas de quoi paniquer, mais cela étire les cycles d’innovation côté entraînements.
hGears, Bosch, Shimano, Yamaha : qui encaisse, qui s’adapte ?
Soyons francs : tous ne sont pas exposés de la même manière. Les leaders intégrés (systèmes complets moteur + batterie + software) s’en sortent souvent mieux grâce à leur base installée. Les spécialistes de composants comme hGears encaissent plus directement le gel des commandes.
Cela dit, l’adaptation est en marche. Optimisation des coûts, focalisation sur les plateformes cœur de gamme, et travail sur les petites frictions qui comptent : poids, bruit, vibrations. C’est exactement le type de co‑développement dont hGears parle : alléger, fiabiliser.
Pour comparer les comportements des grands acteurs en conditions réelles, on vous invite à (re)lire notre comparatif terrain des motorisations Bosch, Shimano et Yamaha. On y décortique couple, rendement, ergonomie et fiabilité sur 15 critères. (Comparatif moteurs VAE Bosch vs Shimano vs Yamaha)
Le cas des moteurs électriques hGears : utile, discret, décisif
Quand on parle de moteurs électriques hGears, on évoque en réalité des pièces qui font la différence sans se voir. Un engrenage plus silencieux, un arbre mieux usiné, et c’est toute l’expérience qui change. Ce travail « invisible » est crucial quand le marché serre les coûts : chaque gramme et chaque décibel gagnés comptent.
Dans un contexte de contraction du marché des moteurs, ces compétences restent stratégiques. Elles permettent aux marques de vélos d’améliorer la perception qualité sans tout redessiner. C’est la voie de la résilience.
Et pour nous, cyclistes ? Prix, choix, fiabilité : ce qui change vraiment
Bonne nouvelle d’abord : la pression sur la production favorise les promotions et les bundles. On voit plus d’offres packagées (assurance, antivol, seconde batterie) et des remises sur les millésimes précédents. Pour le coup, c’est un terrain de jeu intéressant pour s’équiper malin.
Moins fun : il faut être attentif aux compatibilités et au support logiciel. Certaines références de moteurs vélos électriques seront moins présentes, d’autres remplacées par des révisions. Vérifiez les mises à jour, l’accès aux pièces et la politique SAV de la marque.
Vous cherchez une motorisation douce en ville, sans apprentissage compliqué ? Regardez ce que donne l’assistance automatique côté Decathlon. (Moteur Owuru : la motorisation automatique de Decathlon)
Acheteurs : 3 réflexes malins en période de contraction
- Comparer la génération de moteur : couple (Nm), gestion thermique, logiciel. Un « vieux » moteur bien réglé vaut parfois mieux qu’une nouveauté mal intégrée.
- Vérifier l’écosystème : chargeur, appli, diagnostics en atelier. Un bon réseau SAV fait toute la différence quand les stocks bougent.
- Tester en conditions réelles : même parcours, même charge. On juge l’assistance sur la rampe du quotidien, pas sur la fiche technique.
« Pour faire simple, achetez l’usage, pas uniquement le logo du carter. »
Perspectives : de la contraction à la normalisation (et après)
L’étude EY‑Parthenon évoque une normalisation progressive des inventaires d’ici fin 2025. C’est encourageant, mais la prudence reste de mise. La production mettra du temps à recaler ses cadences, et tout le monde veut éviter la rechute des stocks.
Qu’est‑ce qui peut accélérer la sortie de la contraction du marché des moteurs ? Trois leviers :
- La demande urbaine structurelle (villes plus cyclables, ZFE, coût de l’auto) qui soutient les VAE utilitaires.
- L’innovation incrémentale (logiciels d’assistance, réduction du bruit, intégration) qui relance l’envie sans exploser les coûts.
- Une politique de prix réaliste côté équipementiers et marques, avec des gammes claires et lisibles pour le grand public.
À moyen terme, le marché s’oriente vers des plateformes plus standardisées, des moteurs mieux refroidis et des batteries plus denses. Rien de « révolutionnaire » chaque trimestre, mais des améliorations tangibles qui se sentent à la pédale.
En tout cas, la tendance est saine : moins de volume subi, plus de valeur d’usage. Et c’est exactement ce qu’on attend d’un écosystème arrivé à maturité.
C’est le moment de saisir les opportunités sans se louper !
La contraction du marché des moteurs n’est pas une catastrophe, c’est une transition. Elle crée des opportunités d’achat, mais impose d’être vigilant sur le SAV et les compatibilités. En veillant au couple utile, au logiciel et à l’écosystème, on fait un choix durable.
Et si l’objectif, c’est d’optimiser le budget transport au quotidien, la période s’y prête. Entre promos et aides locales, le vélotaf redevient très compétitif. (Vélotaf électrique : calculez vos économies et l’intérêt au quotidien)