La marque néerlandaise de vélos électriques Stella, autrefois reconnue pour son succès, traverse aujourd’hui une période de crise. Sa récente déclaration de faillite soulève de nombreux enjeux économiques et sociaux.
Que s’est-il passé pour qu’une marque emblématique se retrouve dans une telle impasse ? Retour sur cette situation délicate et les perspectives pour l’entreprise.
L’article en bref :
- Stella, marque de vélos électriques, a été déclarée en faillite, affectant 440 employés.
- Dix parties ont montré un intérêt pour une reprise, mais une acquisition rapide reste improbable.
- Son modèle économique, basé sur des points de vente directs, a conduit à des problèmes financiers majeurs.
La faillite inattendue de Stella malgré les efforts de redressement
L’annonce de la faillite de Stella est tombée comme un coup de tonnerre aux Pays-Bas. Après avoir sollicité un report de paiement pour tenter de renflouer les caisses, l’entreprise a dû se résoudre à se déclarer en cessation de paiement. Environ 440 employés sont directement impactés, répartis dans une cinquantaine de magasins aux Pays-Bas et en Belgique.
Malgré les efforts acharnés pour redresser la situation, les pertes accumulées n’ont fait que s’aggraver, entraînant une fermeture temporaire des magasins physiques et des centres de services. Aujourd’hui, toutes les options sont envisagées pour relancer l’activité, mais l’urgence financière reste un obstacle majeur.
Les obstacles d’une reprise immédiate et les premiers intérêts externes pour Stella
Plusieurs acteurs ont exprimé leur intérêt pour une reprise de Stella, mais une acquisition rapide semble impossible. Environ dix parties se sont montrées intéressées, selon le curateur désigné. Cependant, il souligne la complexité de concrétiser un tel rachat dans un délai aussi court.
Des évaluations sont en cours pour estimer dans quelle mesure une acquisition pourrait stabiliser l’entreprise. L’administrateur demande patience et compréhension à l’ensemble des parties prenantes, rappelant que le processus pourrait s’étendre sur plusieurs mois.
Des modèles économiques remis en question dans le secteur du vélo
La faillite de Stella, après celle de VanMoof, révèle les limites des nouveaux modèles économiques dans l’industrie du vélo. En misant sur ses propres points de vente pour éviter les marges des magasins classiques, Stella avait, dans un premier temps, réussi à se démarquer.
Cependant, ce modèle s’est retourné contre l’entreprise, confrontée aujourd’hui à des stocks massifs et à un manque de trésorerie pour financer des campagnes publicitaires. L’administrateur espère rapidement donner des réponses aux consommateurs qui attendent la réparation ou la livraison de leur vélo.
Actuellement, de nombreuses entreprises essaient de sortir la tête de l’eau, à l’instar d’Accell Group qui assure sa recapitalisation à l’aide de ses créanciers.